lundi 1 décembre 2014

Viviane, Jean-Marie, Paasilinna, Stora, Caroll ou lièvre, pyramide, becs de Zwanikken, & Lepällä & Poncin !


Un livre recommandé, introduit et présenté en bibliothèque  par Viviane Bouquet, et lu très récemment, avant de découvrir ce vendredi 28, en avant-première, avec Viviane et Jean-Marie Mengin, le film de Bernard Stora, "la douce empoisonneuse". Un film à voir ou revoir sur Arte, ce 12 décembre. 
Même titre et pourtant, au-delà des correspondances, une re-création dans laquelle par delà le texte, l'extraordinaire travail de l'image ("numérique", "post-tournage" explique Bernard Stora), - au-delà de clins d'oeil à Delvaux et dessin animé frôlant le kitch - taraude, détourne et re-tourne les significations du texte. Un texte auquel l'ancrage en territoire précis, localisé, à l'identité forte, confère paradoxalement une indéniable universalité structurée par les thèmes retenus par Stora, comme la filiation, les identités sociales aussi, et bien sûr, le déni de responsabilité...  


Viviane et Jean-Marie nous ont parlé d'Arto Paasilinna et d'un autre livre de lui qu'ils aiment beaucoup, le lièvre de Vatanen.  Vous avez dit "Lièvre"? Pas renforcé dans le lien avec Alice, du chef-d'oeuvre du logicien Lewis Carroll ? Et voilà qu'Anni Lepällä a exposé en 2012, dans le cadre d'une exposition collective " Alice in wonderland, Ecco," Cádiz, Espagne" Carroll & Ecco !




Et puis ce jour, un message de la galerie Filles du Calvaire présentant les expositions Catherine Poncin, une photographe dont nous suivons le travail depuis des années, avec beaucoup d'intérêt, et  Anni Leppälä, une jeune artiste finlandaise, dont nous découvrons le travail, après avoir lu "la douce empoisonneuse" de   Arto Paasilinna, livre paru en 1988 et traduit en français en 2001.

Allez sur le site de la galerie, cliquez sur l'image puis cliquez sur chacune des petites images pour agrandir. 



Lire sous l'une d'entre elles, au hasard, la dernière,  le texte de Valentine Umansky que nous avons rencontrée il y a deux ans  dans le sud du département. 


Les photographies sont  des  points fixes  au  cœur de  l'évolution  et  du  changement.  Elles  donnent  l'occasion d'observer,  permettent au spectateur de venir voir de plus près.  Une photographie  inspire  confiance par ce  que l'on y reconnaît,   mais  elle  possède  aussi  une  autre  face –  tournée  vers l'invisible  et  l'inconnu.  Et  l'on peut y reconnaître  alors  quelque chose  qui  n'est  pas  « dans » l'image,  mais hors de portée – imperceptible.   Quelque chose se révèle dans cette expérience. Ce n'est pas « ce qui a été » , mais bien une présence qui se manifeste ici et maintenant .  Par cet aspect  mystérieux aussi, le travail  d’Anni Leppälä résonne en chœur avec des images et des textes, finlandais ou non.  On pense au Lièvre de Vatanen  d’Arto  Paassilinna , non pas tant pa r la  dimension journalistique  du  roman  mais plutôt par ces multiples rencontres surprenantes auxquels se livre et se  heurte le personnage  principal  du  journaliste  éponyme.  Son  voyage vers le Nord permet de donner forme aux paysages finlandais qui se dessinent également ici de manière suggestive dans les  photographies.  Force est de  constater que   la   particularité  du  travail  de cette  jeune  artiste  tient  pour  beaucoup  à  cette  finesse  du  langage, soit-il photographique ou en partie évocateur de mots.



Un art du grand nord auquel nous avions pris goût quand fonctionnait à Devesset une galerie tenue par des Hollandais à laquelle une ou plusieurs sorties associatives avaient été faites. La découverte de Zwanikken...

Voir également "Traversées" de Catherine Poncin, le dossier "images" et télécharger le dossier de presse. Où l'histoire, en tant que telle prend une place croissante dans le travail artistique de Catherine Poncin, interrogeant le présent mais étant aussi réinterrogé par lui. Une complexité accrue et toujours plus riche.

Cette fois, les images présentées par Catherine Poncin forment un corpus aléatoire qui initie une promenade au sein de l’œuvre même. Certains reconnaîtront des projets, des moments, entre la carte blanche passée par la ville de Grasse, son voyage en Jordanie ou sa résidence à la maison des arts Bernard Anthonioz qui fut la demeure des sœurs Smith. D’autres, les moins avertis, auront plaisir à voir une scène mettant en acte nombre d’éléments qui, bien que disparates, créent une nouvelle pièce. C’est l’attrait de ce projet d’exposition : associer des moments divers de photographies autour d’une imagerie commune, entre narrativité et histoire de l’art, entre littérature et peinture d’une certaine manière.

écrit Valentine Umansky dans son texte. 


Jacqueline Cimaz





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