jeudi 17 avril 2014

Pour comprendre le monde...

Quand les ingénieurs de Dassault Systèmes travaillent depuis deux ans avec deux danseurs... Quand les grandes écoles intègrent l'Art Contemporain dans leurs contenus et campus... 

Aujourd'hui, ce qu'on recherche, c'est la différence. Quoi de mieux que l'art pour lézarder le moule en activant l'imaginaire des futures élites ? ... Il faut démystifier l'art. Les effets ne sont peut-être pas immédiats, mais ça peut les marquer.  On ne peut pas faire l'impasse sur l'art pour comprendre un monde devenu complexe”, insiste Jérôme Poggi...

Quand ce qu'on cherche, qui nous est demandé et a été valorisé par l'octroi maximum d'" arobases" depuis quatre ans,  c'est certainement  la création de connaissances par les populations.

- la  patrimonialisation avec - entre autre - l'extraordinaire  richesse du travail de Marcel Bélingard, tout ce que nous avons publié de lui depuis dix ans, outre ses écrits de fiction ou sa façon lyrique de valoriser le patrimoine - entre chazière et caillette - avec notamment "Avoir vingt ans dans la tourmente", (1)  et  transmis, de différentes façons - documentaire pour projet - ou histoire  plus légère  pour enfant qui en a besoin...)

- la création contemporaine, l'art outil de prospection, de recherche, d'avant les mises en mots et constitutions en problématiques scientifiques. L'irremplaçable apport des jeunes avec les "chorégraphies" de Mendy, Mylène, Serena et Elicia - du bel interview de Mendy aux recherches/créations récentes d'Elicia. La photographiée qui a le plus travaillé, en direct, la réception sur son visage des flux projetés du Net, notamment pour réussir les photos faites d'elle. Un travail qui, sans miroir n'était pas facile et a été étonnament réussi, avec  ces clairs-obscurs rappelant la peinture classique... D'autres photos intéressantes de Mylène et Mendy mais non exploitables dans ce cadre  pour des raisons techniques...

- la formation et l'auto-formation, 3ème dimension et catalyseur des deux autres... Se former et apprendre tout au long de sa vie.  Responsabilité, vis-à-vis de soi-même et des autres, respect de soi-même et des autres, respect du Bien Commun et besoin de contribuer à son développement et sa transmission en étant, par exemple, responsable bénévole d'une bibliothèque......

Il est significatif qu'à cet égard les trois photos émanant de Saint-Apollinaire-de-Rias retenues par Villes Internet  dans sa sélection  aient été non une mise en concurrence mais trois pôles indissociables d'une spirale se développant :  patrimonialisation,  création,  formation ; une mise en tension équilibrée qui est à la base de tout développement durable. 

Nous en serions volontiers restés là, les mystères de l'audimat et des réseaux sociaux  ayant introduit comme une concurrence  et des exclusions  là  où la richesse  résidait  au contraire dans les complémentarités et synergies.




Les brins d'une irréductible complexité
(avec utilisation des images de Didier Tallagrand)


Faites-nous vos propositions pour démocratiser la culture - recueillir les savoirs, les faire fructifier et les transmettre, créer ainsi pour tous en enrichissant le réel et  permettre aux jeunes d'aller le plus loin et et le mieux possible dans des études qui deviennent chaque jour plus indispensables (2) et notamment d'éviter l'hécatombe de la 1ère année d'université (3)... Et dans tous les cas, de mieux comprendre ce monde et sa complexité. Le numérique et l'EPN, surtout irrigués par l'art contemporain, d'aujourd'hui  ou d'autres époques, ça sert aussi à ça...   Conjuguer patrimonialisation et création contemporaine et formation. Il est important aussi qu'il permette de faire vivre et partager les valeurs qui furent celles de la Résistance, d'en faciliter la transmission intergénérationnelle. Transmission du savoir, formation, art, art contemporain qui depuis le temps des cavernes est moyen de comprendre le monde et d'agir sur lui. N'est-ce Goebbels qui disait" Quand j'entends parler de culture, je sors mon revolver..."

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1. en même temps, le petit livre - témoignage de Simone Foray...
2. certificat d'études puis baccalauréat, aujourd'hui BTS ou master, un niveau plancher à bac+2 minimum.
Un niveau plancher auquel nous avons situé les B2i obtenus ou en cours en EPN avec réalisation d'un mémoire. Des contenus qui, par delà la nécessaire compréhension de processus techniques, souvent éphémères, exige des connaissances plus approfondies en matière d'analyse et conception des usages, de pratiques innovantes, transversales, d'auto-évaluation, de savoir travailler en équipe, de planification et prospective...
3. là où les différences culturelles, le "capital" familial et social s'avèrent décisifs, et où les choix culturels, scolaires et éducatifs des diverses collectivités  (et leurs conditions économiques, sociales, matérielles...), sont  déterminants pour les personnes quel que soit leur âge. Et si l'on revient sur la citation de Poggi, s'intéresse-t-on seulement à la formation de ceux auxquels leur capital social et familial a déjà permis d'atteindre un bon niveau de 3ème cycle de  l'enseignement supérieur ou s'adresse-t-on  à tous ? Quand on voit ici, sur ce plateau, les effets de la frustation d'étude pour raisons économiques et/ou sociales des Paulette ou Eliane ou Geneviève... Et leur demande de culture...




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