génial, envoûtant, tendre, sensuel, sexuel, merveilleux, cariño, argentin, argentique, émouvant, éclectique, en punto, estupendo, atope, divin, bandant, explosif, ésotérique, cinématographique, tendance...
Des mots recueillis auprès des uns ou des autres, en leur demandant leur avis...
Comme à la grande époque du jazz... Où on improvisait, dialoguait avec les instruments, cherchait, questionnait,
MAIS ?
Mais de quoi s'agit-il donc?
De quoi ?
Mais de la prestation de Chango Spasdiuk de ce 15 mars 2015, Espace culturel Louis Nodon à Vernoux. Prestation plutôt que "spectacle" au sens récusé par Guy Debord.
Recherche, sens, engagement, dimension planétaire...
Unanimité du public quant à la chance de pouvoir partager ce moment de création improvisée...
Création improvisée ?
Daniel Mille accordéoniste jouant il y a peu au Temple des Baraques, un soir de neige, téléphonant pour réserver une place. Jean-Luc Gherardt lui répondant "Viens avec ton accordéon"...
L'invitation de Chango Spasiuk à monter sur scène...
Des musiciens - les accordéonistes, mais aussi Marcos Villalba, extraordinaire batteur, et aussi guitariste, Victor Renaudeau, violoniste, Diego Arolfo, guitariste et chanteur, qui se regardent, s'écoutent, se lancent, s'enhardissent... Extraordinaire temps de création où ils semblent oublier lieu et public, totalement investis dans la recherche et l'échange.
L'importance, vitale, de la culture, et de la diversité culturelle...
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La présence vigilante de Lamastrock avec Jean-Yves Colomb...
Un temps de création qui s'affermit, s'impose, explose, de ceux auxquels on a peu d'occasions d'assister dans sa vie - offert au public de l'Espace Louis Nodon...
Un public averti, conscient de la rareté et de la chance de ce vécu, et qui évoque, autour du pot offert -allez savoir pourquoi - ce suicide collectif de toute une tribu amazonienne, enfants compris, près de 200 personnes, parce qu'ils étaient dépossédés de leur lieu de vie, d'un vécu ancestral, de leurs valeurs, d'une culture. Un rappel de la manifestation des bûcherons indiens d'Amazonie, rencontrée en Arequipa, au Pérou, il y a quelques années L'impossible deuil de son territoire, de ses coutumes, de savoirs et savoir-faire, devenus inutiles...
La cruauté d'un monde inacceptable...
Comme celui que montrait fort et grinçant, le film argentin en six parties de Damian Szifron, préalablement présenté par Ecran Village. Comment s'intériorise, à partir de causes légitimes, une violence inouïe, destructrice pour l'individu mais aussi pour ses proches et ceux qu'ils côtoient. Une thématique qui rappelle celle de l'"Opéra de quatr'sous", de la "Jungle des Villes" du jeune Brecht, de la "Bonne âme de Set'Chouan", de "Sainte-Jeanne des Abattoirs"...
Mêmes causes, effets comparables ?
Quand l'art, une nouvelle fois, sans prémonition aucune, ouvre de nouvelles voies aux réflexions anthropologique, philosophique et citoyenne...
Jacqueline Burlot-Cimaz
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